Quand on parle de thé, il est incontournable de parler de la Chine et des thés chinois. En effet, elle est le berceau du thé et cette plante a très vite occupé une place importante, devenant un produit de première nécessité avec le bois et le sel. Le thé rime avec spiritualité, rituel, art et aussi dégustation.
La découverte du thé, en Chine, est associée à plusieurs légendes dont la plus connue est la légende de l’empereur Shennong, le père de la pharmacopée chinoise. Cette légende, datée à 2737 avant JC. Shennong, raconte que Shennong avait un corps transparent et pouvait ainsi observer l’effet de chaque plante sur ses visières. Un jour, après avoir testé plus de 70 plantes, son corps devant très sombre et il se sentit très fatigué. Il s’assoupit à l’ombre d’un arbre. La brise secoua une des branches de l’arbre sous lequel Shennong s’était endormi et une feuille tomba dans sa tasse d’eau chaude. Il but le breuvage avec intérêt et curiosité. Il le trouva très désaltérant et se senti progressivement moins fatigué. Son corps retrouva son état initial. La magie de la feuille de thé avait opéré ! Cette légende est intéressante car elle met en avant les deux grandes vertus du thé : la vertu d’éveil, grâce à la caféine (théine) et les vertus pour la santé.
Le thé va être consommé, en Chine, jusqu’à l’ère chrétienne, comme un médicament, en cataplasme ou boisson concentrée, loin de la tasse de thé d’aujourd’hui pour traiter les migraines, les rhumatismes….
Progressivement le thé va passer d’une boisson rare, consommer par une élite lors de grandes cérémonies, à une boisson plus populaire, consommée de plus en plus régulièrement.
La culture du thé se développe. Pour des raisons climatiques, les jardins de thé se situent dans la partie méridionale de la Chine. De nombreuses provinces cultivent du thé. Lu Yu, dans son traité du thé en 760, en comptait 14 et dénombrait 145 crus. Aujourd’hui le nombre de province de thé s’est étendu à 19.
Voici les provinces les plus réputées :
Le Yunnan, très connu pour ses pu erh
Le Zhéjiang, très connu pour ses thés verts notamment le Long Jing
Le Fujian, très connu pour ses oolong ou ses thés au jasmin
L’Anhui , très connu pour les thés des montagnes Huang Shan et autres grands crus
Mais aussi le Sichuan, le Hubei, le Guangdong,….
Les thés chinois sont extrêmement riches, pourquoi ?
– Une richesse de terroir ! Le pays est tellement vaste que chaque terroir offre une typicité très particulière donnant une identité au thé
– La richesse des variétés : de nombreux hybrides sont formés, donnant naissance à des variétés différentes. Mais la Chine est aussi très active dans la recherche agronomique. Chaque région développe des cultivars pour répondre à des attentes bien spécifiques.
Chaque variété apporte des typicités qui se combinent avec le terroi
Voici quelques variétés connues qui parfois donnent le nom au thé :
– Le Tie Guan Yin, très célèbre oolong du Fujian,
– Le Da Hong Pao, oolong des montagnes Wuyi ou le Hou Gui
– Le Da Ye, variété à grandes feuilles traditionnellement utilisée pour fabriquer les thés pu erh
Un grand grand nombre de variétés existent, connues ou non par les producteurs.
Même si la Chine produit et consomme exclusivement du thé vert, elle maitrise toutes les autres couleurs.
On peut ainsi trouver des thés de grande consommation mais aussi des grands crus dans toutes les catégories comme,
Le Yin zhen ou le Bai Mu dan pour les thés blancs
Le Long Jing, le Bi Lo Chun, le Bai Mao Hou, le gunpowder… pour les thés verts
Le Tie Guan Yin, les Dan Cong, les thés de Roche comme le fameux Da Hong Pao pour les oolong
Le Qimen, le Dian Hong, les incontournables thés du Yunnan pour les thés noirs
Et bien sûr les Pu er pour les thés sombres
Un beau voyage sensoriel est en perspective afin d’explorer la typicité de chaque région, de chaque couleur.
Voici quelques références de notre sélection qui pourront vous accompagner dans cette découverte :
Le 98 – Bai Mu Dan, un thé blanc de la région du Fujian, aux notes florales et miellées
Le 59 – Long Jing Premium, un thé vert primeur de la région du Zhéjiang, aux magnifiques notes végétales, minérales et fruitées
Le 189 – Anxi Tie Guan Yin, un oolong du Fujian, aux notes très florales, beurrées, lactées et végétales
Ou le 80 – Da Hong Pao , un oolong aussi du Fujian mais des montagnes Wuji, aux notes boisées, très fruitées, grillées, d’une grande complexité
Le 06 – Dian Hong, un thé noir du Yunnan, aux notes envoutantes de malt, de miel, de chocolat mais aussi de rose
Et très prochainement une sélection de Pu erh de la région du Yunnan.
Belle dégustation !